Où l'on se rappelle qu'il y a un commerce à faire tourner.
« Alooors ma fifille ! T’as envie d’apprendre un ordre ma fifille ? C’est qui-qui la fifille à son papa ? »
C’est Camille, à ce que j’en sais. Maintenant, si tu l’humilies autant que tu humilies cette pauvre chatte, je comprendrais qu’elle demande à être émancipée.
« Aaaarghaaaaaah… »
« OH MON DIEU ! »
T’inquiètes pas Sifoarey, il apprend à la chatte à faire la morte.
« Oui je sais bien, je viens juste d’apprendre une superbe technique pour couper correctement un homard en deux, sans qu’il n’y ait d’éclat de carapace, c’est formidable ! »
Ah, au temps pour moi, je croyais que tu t’inquiétais pour ton époux.
Alors ma petite Chocolatine, tu progresses tu progresses hein !
« … »
Ta mère est plus bavarde que toi.
« Et une de plus ! Ce soir, c’est homards thermidor pour toute la famille ! »
Félicitations. Oui, je commence à être à court de compliments là.
Et bien, encore un qui va devoir entretenir le jardin pour récupérer ce qu’il a perdu.
Et un qui fait honneur à sa passion pour les sciences.
Et une qui fait ses devoirs. Oui, parfois, on se fait un peu chier dans le Legacy Challenge. On prend vite l’habitude d’une vie à 100 à l’heure.
Camille, lassée par ses devoirs, est allée inaugurer la toute nouvelle chambre d’Etienne. Lui qui est passionné de sciences et très fier de voir son père tenter d’entrer en contact avec les aliens, le thème était tout trouvé.
Et la nouvelle chambre de Benjamin ? Et bien vous la verrez plus tard, le jeune homme est occupé là, voyez-vous.
Mais, c’est quoi cette tenue Sifoarey ?
« Le seul truc de chaud et de rose qu’il y avait dans les armoires pour les séniors. »
Et tu préfères être en rose qu’être présentable ?
« Parfaitement. »
Ah, vous vous rappelez enfin qu’il y a un commerce à faire tourner ?
« Le commerce, c’est plus trop notre affaire à vrai dire. C’est aux enfants de s’en occuper puisque c’est leur génération qui va atteindre le 10ème rang. »
Oui, mais bon, ils ne savent pas faire de bouquets hein.
« Et je fais quoi là d’après toi, je me tourne les pouces ou bien ? »
« Chocolatine, au pied ! »
Elle a pas l’air convaincue.
« Mais si voyons, regarde, elle bouge. »
Non, elle ne bouge pas.
« Mais puisque je te dis que si. »
Non.
« Mais c’est toi là, tu la déconcentres ! »
« Chocolatine, au pied ! »
T’y auras mis le temps dis donc !
Une nouvelle étoile ! Décidément, tu fais pas les choses à moitié toi !
« Je me fous de leur étoile, tu n’as même pas idée. »
Pardon ?
« Moi ce que je veux, c’est les points de compétence, pas leur vulgaire étoile. »
J’ai daigné croire, une fraction de seconde, que la vieillesse t’avait rendue plus aimable. Je m’étais lourdement trompée en fait.
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