Où l'on fait un peu trop confiance aux talents de Guillermo
Non. Apparemment non. On n'a pas entendu la nouvelle.
« Je croyais qu'on avait bien établi qu'élever un truc et lui donner de l'amour, c'était pas mon délire. »
C'est un peu le cœur de ton histoire, oui, en fait.
« Alors tu m'expliques ? Les poussins ? »
Meuh laisses couler, ça a su évoluer sans qu'on soit collés derrière, ça descend des dinosaures, ça a pas besoin d'une grattouille derrière l'oreille pour aller bien.
« Ca... ça... attends. Les poules... elles... »
Oui, elles descendent des dinosaures. Enfin non. C'est plutôt un cousin en fait. Parce qu'en fait les...
« Non je m'en fous de ça. Les poules, ça a des... des oreilles ? »
Des... oreilles. Euh.
« Oui. A grattouiller. C'est toi qui viens de le dire. »
Mais je... mais... pfiouuuu, je vais voir Guillermo tiens, ça sera un peu plus reposant.
Ou pas.
« Ma qué, régardé oune peu cé qué y'arrive à faire apparaître ! Grâce à moua y'a plus bésoin de s'occuper d'oune yardine ! »
Encore que, si toutes tes pommes ressemblent à ça, je comprends mieux les membres de la famille étalés au sol tous les matins.
« C'est cé qui s'appelle tomber dans les pommes ! »
Ouh. Non non. N'essaie pas l'humour Guillermo. Pitié.
Avec le recul, j'en viens même à me demander si t'aider à progresser en magie était réellement une bonne idée.
« Oupsé. »
Bah oui.
« Lé bonne point, c'est qué on va pouvoir sé passer de radiators tambien ! »
Ou alors on va tous crever, et donner une fin insoupçonnée à ce défi.
« Ma qué no, attends, régarde, yé gère ! »
Oui mais évidemment, tu gères, j'avais déjà vu ça en premier lieu, lorsque tu as foutu le feu à la moquette après avoir empoisonné toute la famille avec des pommes roses.
« Laisse-moua du temps ! Ca vient ! »
On va surtout appeler les pompiers oui, si tu me demandes.
Voilà, comme ça, exactement.
« Tou aurais dû mé faire confiancé. »
Tu m'excuseras, mais c'est pas forcément évident de prime abord. Ni de second abord, d'ailleurs.
Oui alors en fait, vu son modjo auprès des nanas du quartier, j'aurais peut-être dû lui faire confiance en effet.
Toi meuf, va falloir que tu surveilles ton mec.
« Tu rigoles ? Il est fou de moi. »
Ça j'en doute pas. Mais apparemment, sa baguette magique opère une certaine attractivité sur les dames du quartier, et je pense qu'il lui faudrait pas longtemps pour le réaliser.
« Oui oh tu sais, c'est pas ceux qui ont la plus grande et agile qui s'envoient le plus de nanas hein. »
Pardon ?
« De ? »
De quoi tu parles ?
« De... sa baguette magique ? Non ? Pas toi ? »
Bah si.
« Bah voilà. »
Non non.
« Ah, ça n'avait rien de sexuel en fait ? »
Absolument pas. Je parle de sa vraie baguette magique, celle qu'il a à la main à longueur de journée, et qui...
« Oui oh tu sais, c'est la solitude qui fait ça, je suis débordée et il ne peut s'en remettre qu'à lui-même pour s'octroyer un peu de... »
Non. Vraiment. Magie. Baguette. Attraction. Meufs. Faire attention. Basta.
« Okééé. »
« Mi amor, yé vé te fa découvrir l'amor, lé vré. Tiens-toi prête ! »
« J'aime assez peu lorsque tu m'agites ta grosse baguette sous le nez là, en fait. »
C'est vrai que ça peut porter à confusion.
Oh bah oui tiens, c'est vrai qu'elle a drôlement besoin de ça la petite mère.
« Et attends ! Yé vé té faire rayonner dé bonheur por toda la yournée, tou vas m'en dire des novelas ! »
Ou pas.
« Oupsé. »
« Comment ça, ''oupsé'' ? Hanyo ? »
Le vert est toujours ta couleur préférée, rassure-moi ?
« HANYO?! »
Bon, Guillermo, t'as un charme Rayon de Soleil dans ta poche ?
« Ma qué, yé soui à court d'énergie, yé besoin dé répos. »
« Besoin de repos ! BESOIN DE REPOS ! »
Voilà voilà.
« JE VAIS T'EN DONNER MOI DU REPOS MON GARS ! ET ÉTERNEL EN PLUS ! »
Oui oh, on se calme hein, ça n'a rien de définitif.
« Rien de définitif ? RIEN DE DÉFINITIF ?! »
Caaaalme.
« Non mais ALLO QUOI ! Je suis la seule personne sensée de cette maison ? »
Alors n'allons pas pour autant commencer à dire des bêtises aussi grosses que ta tête verte hein.
« Tu. Vas. Me. Chercher. Guillermo. DE. SUITE. »
Pas possible. Occupé.
« A quoi ? »
Bah à reprendre là où on en était restés.
« A savoir ? »
Réaliser son souhait pour mourir.
« J'oubliais ce détail. Bon. Ok. Très bien. Chacun son taf, donc. On y va. »
Oula. T'es sûre ?
« Absolument pas. Mais bon, en restant dans cette tenue, j'ai bon espoir qu'il ne voie que mes seins, et pas le fait que je sois devenue un PUTAIN DE BATRACIEN GÉANT. »
Index de l'histoire
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Ah non ! la grenouille.....