Le grand moment de ras-le-bol
Booon, le souhait d'Argus, ça, c'est fait !
« Mouais. »
Eh bah... je m'attendais à un tant soit peu de satisfaction, en fait.
« J'en ai marre. »
De ?
« Ce quartier où y'a jamais de soleil, où les gens sont super chelous, et où en à peine quelques mois j'ai déjà réussi à me foutre sur la gueule avec tous les commerçants. »
Rhooo l'autre ! T'y vas jamais chez les commerçants !
« Bah oui, voilà pourquoi. »
Ah. Merde. Ok.
« Sors-moi de là. »
T'as de la chance que je t'aime bien, toi. Invite le premier de tes amants qui pourra se rendre dispo, on va arranger ça.
Oui m'enfin bon, on aurait quand même pu éviter de traumatiser la petite Starsky au passage.
« Non non ça va très bien moi. Coucou maman ! »
Un qui va un peu moins bien déjà, c'est Argus.
« Ah bah bravo ! C'est du joli ! Et devant les gamins en plus ! »
« On se détend, y'a que Starsky ici, et ça a pas l'air de la bouleverser plus que ça. »
« C'est pas une raison ! »
« Oh dis donc eh, tiens, en revoilà une dose histoire de te défriser encore un peu plus ! »
Euuuh non, je serais toi je m'arrêterais là...
« Et avec la langue en plus ! »
Jeusky...
« BBRRRRREEEUUUUUUUUAAAARGH... »
Eh bah voilà.
« Oh putain. OH PUTAIN. »
Bah oui, forcément.
Non mais n'abusons pas quand même.
« Toi, je vais te bouffer, faire de la charpie de ton corps et... »
Et rien du tout, un loup-garou chonchon contre un vampire végétarien, tu m'excuseras, mais si je voulais voir ça je materais Twilight. Donc tu te détends deux minutes et tu...
« Gnéééé ? »
Ah ça y est, Jeusky se...
« GNNNNNNAAAAAAAAAAAAAAAAAH ! »
… réveille ?
Non mais oui, bravo, bien joué. Sacré sens du timing.
« Si ça vous embête pas que maman accouche pendant que vous vous mettez sur la tronche, c'est bien. M'enfin après faites pas genre vous êtes préoccupés de me savoir traumatisée, quoi. »
Elle a raison la gamine.
« Rien à faire ! Il m'a piqué cette marie-couche-toi-là de Jeusky ! »
Boooooooooooon. Aux grands maux les grands remèdes.
Ca va ? La température redescend ?
« Bravo, c'est super intelligent. »
Tout comme ton attitude devant la gamine.
« C'est pas la mienne. »
Tu t'en préoccupais moins lorsque tu pouvais prétexter qu'elle était bouleversée par le comportement de sa mère.
« Ouais, ouais, ok, j'ai compris. J'aimerais rentrer maintenant, il commence à neiger. »
Eh bah t'as qu'à aller te coucher dans ta niche.
Alors ça va ?
« Je suis toujours à Moonlight Falls, je suis toujours la dernière des traînée, et je viens de donner naissance à un truc qui clignote. Je pense que ça dépasse largement mes limites, et dieu sait que pourtant je vais loin à ce niveau. »
Non mais relax. Ton seul problème, c'est le manque de peau exposée et le risque de choper une pneumonie dès que tu te mets en jupe.
Wooh, merveilleux, ça c'est fait.
Alors, on s'occupe ?
« J'essaie de me construire un igloo, j'ai lu je sais plus où que les chiens font ça et qu'ils ont chaud. »
Les chiens font des igloos ?
« Un truc du genre ouais, c'est flou. »
Et à quel moment interviennent les anges de neige ?
« Les quoi ? »
Ce que tu fais, là.
« Ca, c'est un igloo Hanyo. »
Voyez-vous ça. Attends, j'admire ta création.
Eh Jeusky, y'a ton futur-ex qui est en train de tenter de faire un iglange à l'efficacité limitée.
« Iglange ? »
Igloo-ange de neige.
« Bon bah ça va, dans le genre limité, je suis pas la pire. »
Tu parles pour Argus ou pour moi ?
« Je... oh dis donc ! Tu entends ? Le marchand de glaces ! »
Non, c'est dans ta tête.
« Ah bah ça me va aussi, je vais aller me chercher une glace dans mon royaume interne, ça sera cool. »
Mais bien sûr.
« Bon. Les blagues les plus courtes sont les meilleures. »
C'est marrant, c'est ce que m'a dit Jeusky après votre première nuit.
« Ta phrase, tout en tentant d'être une insulte, peut s'avérer être un sacré compliment. »
Je... en fait... rhaaaa tu m'énerves. C'est pas comme ça que tu vas rentrer.
Et toi, si tu pouvais t'abstenir d'avoir des actions autonomes qui n'aident pas nos buts, ce serait génial.
« Désolée. Réflexe. »
Vivement qu'on te sorte d'ici hein, le manque de soleil est en train de te faire mollir.
Contrairement à d'autres qui deviennent tout dur, et non, hélas pour eux, ça n'a rien de sexuel.
« Non mais franchement. FRANCHEMENT. »
Ca change tu me diras.
« Arrête un peu. Je préfère encore qu'on me traite de pute à chaque coin de rue. Ces habitants sont des dégénérés. »
C'est loin d'être faux.
Rien à foutre. Son souhait a été réalisé. Il peut bien devenir gratte-assiette que je m'en tamponne. Hein Argus ?
…
Argus ?
Aaaaarguuuuuuuus ?
Ah oui bon. Ok. Ca, c'est fait.
Allez, rameute ton vampire végétarien, on se casse d'ici. Ou alors ta libellule, comme tu veux, t'as le choix.
« Non. Refourgues les vieux meubles, brûles la baraque, moi je prends les chiards parce que j'y suis forcée, et on se barre de là. »
On sort des règles, là. Normalement tu dois faire emménager ton amant pour ensuite pouvoir...
« Quedal. Je me traînerai pas un de ces boulets de Moonlight Falls là où tu m'emmènes. »
Bon. Très bien.
Index de l'histoire
Commenter

Ah ben bravo! Mais elle a raison au moins, elle aura eu un enfant de presque toutes les créatures, c'est déjà pas mal!