La trahison
« Dis donc, prends une femme de ménage encore plus charmante, prochain coup, hein ? »
Ne sois pas mauvaise langue, pour l’instant elle ne pense qu’à sympathiser avec toi ?
« Pour devenir le même genre de meilleure amie que Pierce l’est avec Renauld ? »
Personne n’est forcément aussi tordu que toi, tu sais.
« Hep hep hep, tu vas où là ? Tu penses suivre la boniche dans toute la maison, c’est ça ? »
Euh non… J’ai juste cru voir, par la fenêtre, une télé géante, ça m’intriguait… Bonsoir, sinon.
Oui, évite d’être aussi agressive, quand même, le pauvre, il a rien fait.
Voilà, fais-toi pardonner.
Ca va Renauld ? Pas trop les oreilles qui sifflent ?
« De quoi ? Les rumeurs ? Pitié, je travaille dans la politique, rien n’est jamais moins faux qu’une rumeur. »
Ah bah oui hein, c’est sûr ça.
On voit bien qu’ils ne font que parler de la pluie et du beau temps, tout ça, hein.
« De pisciculture, aussi. »
Parfait, je vous laisse donc à vos esturgeons et baleineaux et vais voir ailleurs si j’y suis, ça devrait pas être trop compliqué, je suis omnisciente, j’y serai sûrement.
La marche de la nique, on va appeler ça. Très distingué, très discret, et pas du tout fanfaron.
« Bonsoir ma Poupougne, tu as fait quoi de beau de ta journée ? »
« Oh tu sais, la routine, j’ai fait ramoner la cheminée, graissé les ressorts, fait un peu de sport, normal quoi. »
Lorsque soudain, le drame.
« Mais… Il dort ! Et Pierce est parti depuis une heure ! Je ne faisais que me préparer une salade d’automne ! »
Je sais, je sais. Il a peut-être senti des odeurs suspectes dans la chambre. Ou alors il s’est rendu compte que vous n’aviez pas de cheminée dans cette maison.
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"j’ai fait ramoner la cheminée, graissé les ressorts, fait un peu de sport, normal quoi" La grande classe Jeusky
Ah y'a pas à dire, c'est qu'il est perspicace notre Renauld...