Le plan
Ok. J’ai comme l’impression que les grands discours à base de ‘‘bla bla bla je m’effacerai’’ ne sont plus d’actualité.
« En effet. »
Ca tombe bien, y’a un pote de Renauld qui n’a pas raté une miette de cette soupe de langues monumentale.
« Oh attend, j’ai un plan encore plus machiavélique. »
Je te sors quelle pilule ?
« Aucune. Je ne veux plus de ces saloperies. »
Ah.
« Autant se cacher tant que mon plan n’est pas mis en place. »
C’est sûr que là où t’es, y’a pas grand monde qui peut voir quoi que ce soit.
« Ca n’est qu’une question de temps. Bientôt, je vivrai dans la plus grande maison de Hidden Springs. »
« Renauld… j’aimerais savoir… qu’est-ce que je suis, pour toi ? Une amourette ? Un moyen de retrouver ta jeunesse ? »
Je… Tu sais, notre couple bat de l’aile avec Catarina…
« Ah oui ? »
Je pense m’en séparer prochainement.
« Je vais me mettre à l’aise. Finis tes macaronis et rejoins-moi… »
Il ment tu sais, sa barre d’amour est presque à fond.
« Oh ? Alors il plongera avec elle. Il va voir ce que ça fait, d’être le vieux riche qui se fait plumer par sa jeunette. »
« Bon, mon Nono, merci pour cette nuit hein, je te laisse les clefs, après tout t’es chez toi, j’ai un truc à faire, je t’appelle dans la journée ? »
Ca me va.
Bah tiens, tu m’étonnes que ça lui va.
« Jesse, j’ai un énorme service à te demander. »
Tant que tu ne viens pas m’emprunter de l’argent…
« Non, au contraire, j’ai trouvé le moyen de nous rendre riches. »
Je t’écoute.
Ah bah bravo, on vous laisse 30 minutes et madame se fait tatouer.
T’as aussi raté le plan le plus démoniaque que j’ai jamais entendu de toute ma vie. T’as sa pilule bleue ?
« Je ne veux plus de ces pilules, ça influe sur mon humeur et mes pensées. »
Oui, ça t’évite de faire n’importe quoi.
« Comment ça n’importe quoi ? Tu aurais vu comment elle m’a parlé ! Et lui, comment il se moque de moi ! Mets-toi à ma place ! Ressens ma colère ! »
Moui… D’un autre côté, c’est pas grand-chose à faire pour se faire un sacré paquet de pognon.
Bah bravo tiens. Et c’est quoi ce plan ?
« Faire chuter l’empire Vanderburg, ni plus ni moins. »
Oh mais attend ! Je pense avoir une idée encore meilleure !
Si vous persistez à chuchoter, forcément, je ne suis pas prête d’entendre quoi que ce soit.
Que tu n’aies pas confiance en Jeusky, je peux comprendre. Mais moi ?
En toute honnêteté, je ne te connais pas.
Bon, alors, ce plan c’est quoi ? Empoisonner la bouffe et la distribuer dans un restaurant appartenant aux Vanderburg ?
« Non, même pas. C’est mon repas de demain midi. »
Ah. Et ce soir ?
« Ce soir, je sors. Avec Catarina. »
Quoi ? Tu t’es battue avec Catarina ? J’ai rien vu !
« Normal, ca n’est qu’une rumeur. »
Et c’est toi qui l’as lancée ?
« Absolument pas, je ne sais même pas d’où ça sort. Mais si mon plan se déroule comme prévu, on n’est pas à l’abri que ça arrive. »
Rassurant.
« Catarina, merci de m’avoir fait l’honneur de m’accorder de votre précieux temps. »
Soit. Vous ne le devez qu’à votre amitié avec Sebastian.
« Un charmant jeune homme que votre fils, madame. »
J’espère que vous n’osez pas espérer lui mettre le grappin dessus, je tiens à ce qu’il n’épouse qu’une femme de son rang, et pas une… roturière.
« Madame, un homme tel que votre fils ne mérite pas mieux qu’une femme qui saura combler son cœur, comme j’espère combler celui de mon compagnon. »
Ainsi, vous êtes en couple, ce n’est pas ce que racontent les rumeurs.
« En politique, vous savez très bien ce que sont les rumeurs… mais non, je suis bel et bien en couple. D’ailleurs, ce serait un plaisir que de vous présenter mon promis. »
Vous commencez à être lourdes, à parler comme au temps de Shakespeare.
Dînons d’abord, nous aurons tout le temps de parler de ce dont vous vouliez m’entretenir.
« Comme il vous plaira. Je vous suis ? »
Pas dans cette tenue voyons…
Vous me gonflez.
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Oulà, je me demande ce qu'elle mijote!