Le drame du ''e'' des mots féminins en -té.
Le tableau d’honneur, pour Jonathan, c’est fait.
Johanna ?
« Ouiiiiii ? »
C’est quoi ce sourire vicieux ?
« Queeeel souriiiiiiiire ? »
C’est pas dans ton habitude de faire des phrases comme ça. Balance.
« Des phraaases commeeeeeent ? »
Sans ‘‘haaaan’’, sans ‘‘pfffffffff’’, et surtout sans ‘‘dark’’.
« Oh ça va hein, j’ai juste mis les crottes dans le tiroir de la maitresse. »
Ouah. Trop dark.
Janet. Je t’aime. Épouse-moi.
« On en reparlera dans 2 jours, si je suis toujours sur le tableau d’honneur. »
Janet. Je t’aime quand même. Épouse-moi.
« Donc y’a pas de ‘‘e’’ aux noms féminins finissant par –té ? »
« Voilà, c’est ça, JAMAIS DE ‘‘E’’. »
Euuuh…
« Oui, ‘‘e’’. »
Non mais en fait…
« Pathétique. Maman, tu me fais honte. Y’a des exceptions. »
Non mais laisse Jonathan. Dès que Johanna sera ado, tu reprendras les choses en main, rien n’est perdu.
« Allez-y, humiliez-moi encore un peu, faites comme si j’étais pas là. »
« Il vaudrait mieux, maman. »
« Ouf, trop dark frérot. »
C’est clair.
« Mais puisque je te dis qu’il n’y a jamais de ‘‘e’’, bon sang. »
« T’écris ça comment, jetée ? »
« J-E-T-É. »
« Non mais Hanyo, c’est plus possible là, je peux pas bosser dans ces conditions moi, je démissionne ! »
Mon pauvre Jonathan, tu ne peux même pas.
Voilà, les 4 préparations, c’est fait pour Johanna…
… et pour Jonathan.
« Ils me fatiguent, tous ces messages à la con. Comment veulent-ils que je m’électrocute en changeant le joint du robinet ? »
Fais comme moi, ne te donne même plus la peine de les lire, ça rallonge ton existence.
Regarde comme tes enfants sont brillants.
« J’aime pas Twilight. »
Euh… Moi non plus, mais je vois pas le rapport.
« Mes enfants sont brillants. Et moi j’aime pas Twilight. »
Ok. Non mais oui, ok.
C’est peine perdue.
« Comment ça peine perdue ? »
On n’a même pas de citrons verts dans le jardin, je remarque.
« Accepte, tu vas voir, je vais te rendre fière. »
Ahahah. La bonne blague.
« Voilààà, on a des citrons veeerts ! »
Ouais. Qualité normale.
« Ah, on est d’accord, qualité sans ‘‘e’’. »
Ouais, mais jetée avec un ‘‘e’’. Et ça n’enlève en rien le coté pourri de tes citrons.
« Côté, pareil, sans ‘‘e’’. »
Non mais oui, forcément, c’est un nom masculin. Et puis faut arrêter avec ça, maintenant, ça devient lourd.
La cuisine, c’est à fond pour Jonathan. Je crois qu’on a tout fini avec lui, pour le coup.
« Donc, côté, sans ‘‘e’’ parce que c’est masculin. »
Tu vas pas rester 107 ans sur ce point de la grammaire quand même ?
« L’essentiel c’est que Johanna ne se trompe pas. »
« Géniaaal, pfff, c’est le seul point de grammaire que je connaitrai, on va se moquer de moi à l’école, trop daaark. »
Parce qu’on se moque pas encore de toi ? Tu m’étonnes, là.
« Et donc là, tu vois maman, tu mets un ‘‘s’’ parce que c’est le conditionnel. »
« Et c’est quoi le conditionnel ? Non mais sans rire, qui se sert de ça ? »
Non mais non, ça va pas là. Les règles ne précisent pas si on perd des points lorsque c’est le fils qui apprend ses leçons à sa mère.
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Janet. Je t’aime quand même. Épouse-moi.
Elle peut pas 'spèce de perverse, elle a pas l'âge !
« J’aime pas Twilight. »
Je me demande qui a vraiment prononcé cette phrase ?
La femme en bleu turquoise ou la déesse omnisciente ?
« Côté, pareil, sans ‘‘e’’. »
Et pourquoi sans "e" ? La qualité de ses citrons pourrait être cotée avant d'être jetée !
(et toc)(oui, c'est pas le même mot)(mais toc quand même)