A la chasse à l'ogre...
Non. Non. Rien ne va plus. Mon code couleur. Pitié.
Aïleuv, je peux savoir ce que tu fais avec le portable de Téwific collé à l’oreille ?
« J’écoute sa messagerie. Je la surveille. »
Pourquoi donc ?
« Parce que c’est mon enfant. »
Oui. Et ? Tu préfèrerais pas tenter d’aller amasser 2-3 pourboires, plutôt ?
« Non. L’ogre est dans la nature. C’est trop dangereux. »
L’ogre ? Ah ! Oui. L’ogre. Ca me revient.
« Hanyo, tant que je te tiens et que mes derniers relents de bon sens n’ont pas encore été grignotés par la folie générale de cette maison, voudrais-tu bien me faire ligaturer les trompes, s’il te plait ? »
Tu rigoles ? Imagine… La fin de ce défi. Tu te trouves un copain. Tu fais 5 enfants. Tu prends un boulot. Tu laisses les 5 chiards à tes parents retraités.
« Ok. Prépare-moi un traitement pour la fertilité, s’il te plait, je vais faire une équipe de foot. »
Feuny, j’ai toujours su que tu deviendrais une femme exceptionnelle.
« Waaaa-aaaaa-aaaassim Risseeeeeeeet ! Toiiii, même paaaaas je te connaiiiiiiiiiis ! Faiiiiis gaaaaffe que ça touuuurne pas au vinoooooogre ! Si jamaiiiiiiis je découuuuuvre que tu frééééqueeeeentes l’oooooogre ! »
Vinogre ?
« Va trouver une rime à ogre, toi. »
Va trouver un ogre tout court, d’ailleurs.
HEY !
« Quoi, encore ? »
Je n’avais jamais vu ce tableau, avant. Miracle.
Bah… Qu’est-ce que tu fous là, Téwific ?
« Mes devoirs. »
Non, mais oui, ça je vois bien, mais pourquoi tu ne rentres pas à la maison ?
« J’étais partie pour, une copine m’a ramenée jusqu’ici, ensuite je voulais appeler Feuny pour qu’elle passe me chercher, mais maman m’a pris mon portable. »
T’as juste la rue à traverser, la maison est à même pas 200 mètres.
«Je sais, mais non. Je la fais s’inquiéter un peu, ça lui fera les pieds, on me pique pas mon portable sans raison, non mais. »
Oh, elle a une raison, sois tranquille. Une raison minable, mais une raison quand même.
« Si je ferme les yeux, je ne verrai pas cette vignette désobligeante. Je n’aime pas briser le cœur des enfants. »
Ah bah ça, il fallait y penser avant d’en faire 3 autres.
« Je suis allée à l’école pourtant ! Je comprends pas pourquoi on me refuse cette opportunité ! »
Parce que tu devais aller à ton boulot pour la valider. Et comme t’es en congé maternité depuis au moins 7 décennies…
« Oh. »
Oui, ‘‘oh’’, comme tu dis.
Et pas la peine de me faire tes gros yeux tout mouillés, je n’oublie pas que c’est une opportunité gâchée. Et trop peu de pourboires pour faire passer la pilule.
Des paillettes. Encore. Et un tableau qu’on connait par cœur. Stiles, tu m’ennuies.
« Euh maman, je sais que tu es vieille, complètement déphasée, et que tu estimes que tout le monde doit se calquer sur ton emploi du temps, mais là il est 3h du matin, et je crois que les gamins aimeraient dormir… »
« Je suis pas là ! »
Aïleuv, fais pas ta maligne, on te voit derrière l’arbre, tu sais.
Voilà, rends-toi utile, lis plutôt ce bouquin à la con, qu’on puisse dormir un peu et te voir évoluer, et peut-être, soyons fous, avoir une PROMOTION.
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Après elle aura droit aussi au livre sur l'ego