Chassé-croisé chez les Lega.
« Eh bah tu sais quoi ? Je me sens pas si heureuse que ça, en fait. Je suis usée. Crevée. Et à part les chichiffres qui se baladent au-dessus de a tête, je ressens aucun changement. »
C’est normal : y’en a aucun. Si au moins tu pouvais toucher aux élixirs, mais même pas.
OUF. Heureusement qu’il a toujours son joli petit nez, hein. Parce que tout le reste, c’est du Vincent Bonnot tout craché.
Oh, c’est beau. Cette vue en contreplongée, ces cheveux roux, ces lunettes, je sais pas, je me sens d’humeur à hurler un
YEAAAAAAAAAAAAH retentissant.
Là aussi je pourrais faire un yeah retentissant, mais je sais pas, j’ai peur que ce soit mal interprété, en fait. M’enfin juste parce que Sophie en a fini de ses études, ça devrait pouvoir être compréhensible. Seule Katia restera à l’association étudiante, sait-on jamais, des fois qu’un descendant me fasse encore une crise pour aller à l’université…
Mais trêve de blabla, Sophie rentre à Lama Paluzza, donc, je disais. Encore une qui va avoir droit aux remontrances d'un Abhi réac'.
Coralie ? J’ai une surprise pour toi.
« Ca peut pas attendre ? J’éduque Aurore, là. »
Oui, je vois ça. Après c’est comme tu le sens hein, mais y’a Sophie qui t’attend dehors.
« Sophie ? MA SOPHIE ? »
Celle-la même.
Et bah, je savais bien que ça lui ferait plaisir.
« Hanyo, y’a pas moyen, maintenant que Sophie est de retour dans le quartier, je veux plus m’en séparer. »
Oui, je l’avais bien compris comme ça.
« Je veux qu’elle emménage. »
Oui oui, c’est pour ça qu’elle est là, en fait. C’est pas comme si ça n’arrangeait pas que toi, en fait…
… Parce qu’il y en a une qui est bien pressée de rejoindre son frère, c’est Cher.
« Tiens donc, la demoiselle qui draguait mon fiston… »
Madame, avec tout le respect que je vous dois, c’est lui qui a commencé.
Je confirme.
« Vous l’aimez ? »
Y’a matière à ce que ça vienne, oui.
« Prenez-en soin. Il est fragile, sous ses airs d’homme sûr de lui. »
Je sais même pas où t’as vu un air d’homme sûr de lui, en fait.
« Bon, soeurette, mon taxi gueule après moi, et la petite Sophie n’attend que mon départ pour mettre le grappin sur Vincenzo. Surveille-la, veux-tu ? »
« Promis ! Embrasse bien fort Sony pour nous tous, et on reste en contact, hein ! »
Bah tiens, compte là-dessus, on sait tous très bien que sans mes ordres de vous téléphoner et inviter les uns les autres, y’a longtemps qu’on ne parlerait même plus de fratrie dans ce jeu. D’ailleurs, en parlant de ça, Cher, Sébastien est mort, ça te passera tes envies de lui rouler des pelles comme la dernière fois.
Aaaah, comme c’est touchant, ces retrouvailles !
Violent aussi, un peu.
Je crois même pouvoir prédire que point de vue violence, ça n’est qu’un début.
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Voilà une cohabitation qui va être drôle